J’en ai parlé il n’y a pas très longtemps, et voici qu’un article récent vient appuyer ce que je racontais: Sciences et Avenir résume une recherche qui montre des similitudes entre les rugissements des lions et des tigres et les hurlements des bébés.
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C’est surtout le lion mâle qui pousse des rugissements. Ils lui servent à marquer son territoire (ici, un lion en Namibie). Seul le mâle a la superbe crinière, qui lui permet de montrer sa valeur aux femelles qui sont attirées par des crinières bien fournies et foncées (source de l’image: Wikipédia). |
Mais en quoi ces rugissements et ces hurlements humains sont-ils semblables? Tout d’abord dans leur fonction d’attirer l’attention (pour montrer sa présence chez les félins; pour réclamer des soins chez l’humain).
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Petit garçon des Philippines qui pleure de colère. Espérons que ça lui a donné quelque chose. En tout cas, il a dû faire réagir quelqu’un! Bon, je vous préviens: je ne mettrai plus de photos de bébés qui pleurent: elles sont trop difficiles à dénicher (comme quoi on ramasse l’enfant plutôt que son appareil photo!) (source de l’image: Wikipédia). |
Deuxième ressemblance: la vibration irrégulière des deux bruits. Les cordes vocales sont lâches, ce qui crée les grincements et la ferme intention de faire cesser le son.
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Un splendide tigre du Bengale. Les rayures sont uniques sur chaque animal. Des croisements sont possibles (quoique déconseillés) entre les lions et les tigres, signe d’une parenté pas si lointaine (source de l’image: Wikipédia). |
Cependant, félins et bébés crient dans des registres différents: basses fréquences pour les premiers, hautes pour les deuxièmes.
On ne m’enlèvera pas pourtant l’idée que tigres, lions et poupons: même combat.
Aucun bébé n’a été maltraité durant l’écriture de ce message.
Mise à jour: 4 juillet 2017: On rapportait, en 2005 (notamment ici), l’anecdote d’une jeune fille éthiopienne sauvée de ses kidnappeurs (qui voulaient la marier de force) par un groupe de lions. Les éthologues pensent que le registre de pleurs d’une jeune fille ressemble à celui d’un lionceau, ce qui pourrait expliquer cet élan de solidarité inhabituel de la part des félins. Ici aussi, on remarque une ressemblance entre les cris des lions et ceux des enfants.